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GOOD BYE FRANCE


De la Bretagne jusque dans les Pyrénées, des Pyrénées jusque dans le PACA, du PACA jusqu'en Haute Savoie... Nos premiers 2500 km, nous avons choisi de les faire en France. L'occasion de dire au revoir à tous nos proches en fêtant notre départ comme il se doit. L'occasion également de fuir sans trop de difficultés en cas de grosse panique ! Hé oui, partir sur un projet de ce genre peut sembler facile sur le papier, mais ce n'est qu'une fois sur le terrain que l'on sait réellement en mesurer la difficulté. En bref donc, et plus sérieusement, il s'agissait surtout de bien se roder avant un grand saut vers l'étranger...




Conditions physique et mentale

Vous avez tous connu Romain sur un deux roues, vélo de route, de voyage, VTT ou encore moto. Pédaler, ça il sait faire ! Aucun doute côté forme physique alors, en ce qui le concerne. D'autant plus qu'il n'en est pas à son premier voyage à vélo. Du côté de Manon, c'est plutôt l'opposé... Si elle a déjà fait du vélo ? Oui, bien sûr... À 4 ans, sur son tricycle ! Bon d'accord, on est un peu Marseillais sur ce coup-là, mais la vérité n'est pas si loin. L'expérience de Manon est une véritable preuve du fait que le voyage à vélo est abordable pour tout le monde. La condition physique vient en pédalant ! La question était plutôt celle de savoir si elle allait pouvoir suivre Romain... Nous sommes partis un peu fort les premiers jours, en roulant en moyenne 85 km/jour. Ce qui a valu des douleurs aigües au niveau des genoux pour Manon. L'occasion d'apprendre à bien pédaler ! Mais en terme de courbatures, de condition, ou bien même de mal de fesses, RAS ! Nous sommes au top, et c'est d'ailleurs certainement dû à du matériel performant. Pour la suite du périple, nous avons en moyenne effectué 75 km/jour.

Nous avions posé la date quelques mois auparavant : le 15 Janvier. Forcément prêts et équipés pour affronter la pluie, le froid et même la neige ! Finalement, nous avons eu en majorité un grand soleil laissant rapidement apparaître des traces de ce qu'on ne peut même pas appeler un bronzage, tellement il est peu avantageux. Mais pour résumer, la météo a globalement été en notre faveur, ce qui joue beaucoup sur le moral vous vous en doutez bien. Romain se préparait à ce voyage depuis plusieurs années. Ayant déjà effectué quelques périples sur de courtes durées, il se connaissait alors déjà un peu. Quant à Manon, on connait bien sa "sacrée caboche" ! Mais le voyage à vélo est dur physiquement et mentalement, et vous n'aurez pas de mal à nous croire si l'on vous dit qu'elle a bien versé quelques larmes de temps à autre. Ce ne sont pas les montées, le froid, les difficultés pour pédaler de façon générale qui ont pu nous faire craquer, car tout ça nous y étions préparés. Mais les frayeurs sur la route, la pression lorsqu'on se sait un peu plus vulnérable selon les endroits, et la fatigue physique et morale accumulées, ce sont ces paramètres-là qui peuvent nous laisser échapper quelques gouttes d'eau salée.

Nous nous sommes rencontrés 7 mois avant le départ. Partir ensemble, en couple, sur un projet de voyage à vélo sur du long terme peut vous flinguer une relation amoureuse ! Nous en avons pris le risque, Carpe Diem ! Sentimentalement éprouvant, le voyage à vélo vous met à nu. Aux oubliettes tous vos complexes ! Un bon moyen de s'assumer pleinement.




Ce qui nous a marqués

La gentillesse, l’enthousiasme et les encouragements des gens que nous avons croisés sur notre route nous bluffent. Nous pouvons penser que les français ne sont pas accueillants avec les voyageurs, et pourtant le troisième soir, nous sommes accueillis chez l’habitant, reçus comme des rois ! Nous pouvons aussi penser qu'il ne sont pas avenants ou sympas, et pourtant à notre arrivée dans les Pyrénées, avec une météo exécrable, un homme a d’abord beaucoup échangé avec nous pour ensuite s’en aller en réglant la note de notre déjeuner. Nous avons la réputation d’être peu aimables, et pourtant un nombre incalculable d’automobilistes, de passants, de cyclistes nous félicitent et nous encouragent. Pas un jour ne se passe sans que nous ne recevions un peu d’enthousiasme extérieur. Si tout ça ne sont pas des preuves que l’humanité, la bienveillance existent toujours...

Les paysages français sont variés, les régions se suivent mais ne se ressemblent pas. L’architecture des habitations diffère selon les localisations. Notre France est belle, riche et il y a tant à découvrir !



Les coins sympas

Si vous êtes adepte de parapente, Saint Michel Chef Chef, décollage de la falaise. Un spot incroyable pour une durée de vol illimitée, tant qu'il y a du vent. Pour ce qui est des paysages, des nombreuses activités possibles à y faire et de leur tranquillité, les Pyrénées sont vraiment très appréciables.

La Cité médiévale de Carcassonne, moins touristique l'hiver, est également un coin sympa à visiter. Nous nous sommes promenés sur les remparts au coucher du soleil, avons profité de la vue imprenable sur la ville. La Cité nous a conquis, et nous y sommes restés une nuit entière. Cassis est aussi une ville que nous avons bien appréciée. Dynamique même en hiver, elle a vraiment beaucoup de charme ! Son port, ses calanques, tout est très chaleureux.

La Ferme de Sainte Luce, petit village perché dans la montagne, en Isère. Une endroit où, si vous en avez l'occasion, il faut rester au moins une semaine pour apprendre à faire du fromage, du pain, traire les vaches ou bien encore faire les marchés. Les gens y sont d'une gentillesse incroyable, d'un enthousiasme sans fin et vous en repartirez enrichis et certainement même changés.


Les rencontres


Nous avons fait beaucoup de belles rencontres. Sébastien était la première. Un connaisseur du voyage à vélo, puisqu'adepte lui-même. En nous voyant, il avait alors bien compris que nous étions en pleine galère pour trouver un bivouac ce soir là. On a vraiment été deux petits veinards ! Nous avons beaucoup échangé pendant la soirée, une très chouette rencontre et notre première nuit improvisée et totalement inattendue chez l'habitant. Par la suite, nous avons croisé la route de plusieurs personnes, sans connaître leur nom, avec lesquelles nous avons partagé quelques brèves conversations. Ces gens-là, chacun différemment, nous ont apporté du baume au coeur et ont été une source de motivation supplémentaire nous redonnant parfois même du courage. Nous faisons aussi ce voyage pour ce genre de moments, des moments riches.

Une rencontre un peu plus insolite serait celle de cette petite chienne totalement déchaînée qui nous a suivis sur 10 km sans plus vouloir nous quitter. Il nous est aussi arrivé de faire des rencontres plus furtives. Nous avons croisé quelques écureuils, quelques ragondins, des chevreuils. Nous avons probablement dormi à côté de sangliers, chiens errants et renards. Mais certainement rien de surprenant à côté de ce que nous découvrirons au cours de notre route prochainement, nous l'espérons.



Les au revoir

Ce furent deux mois riches en émotions ! Des rires, des larmes, beaucoup de plaisir et de tristesse à la fois. Il est facile et tellement difficile en même temps de tout quitter. Vous partez, mais la vie que vous avez quittée continue d’évoluer. Vos proches se marient, font des enfants. Il y a aussi de plus tristes événements. Mais il n’est pas simple d’être absent pour les bons, comme pour les mauvais moments. Nous avons profité au maximum de notre entourage avant de passer en Italie. Nous en reverrons certains au cours de notre périple. Et nous reviendrons peut-être malgré tout, un bref instant, pour de grands événements.


Le petit mot de la fin

On en veut plus ! L’aventure continue... Ride your dreams !




Qu’est-ce que te procure cette aventure ?

Romain & Manon : Voyager à vélo c’est pouvoir exprimer sa liberté. Nous n’avons aucune obligation, aucune contrainte. Seulement celles que nous nous imposons nous-mêmes. Nous allons donc où le vent nous mène !

C’est un moyen de se connaître physiquement et mentalement. De pouvoir repousser ses limites de façon générale. C’est une aventure qui nous fait nous sentir vivants et intensément ! C’est un moyen de ressentir un panel d’émotions énorme et décuplé. C’est aussi un sentiment de plénitude, éprouvé chaque soir, une fois allongés, d’avoir accompli quelque chose de difficile.

Le moment quotidien le plus difficile selon toi ?

Manon : Lorsque j’ai envie de faire pipi ! C'est toujours vers 3/4h dans la nuit, il fait super froid et avant de m’endormir forcément je me fais toujours quelques petits films à cause des petites bêtes qui ont farfouillé autour de la tente... Alors là, à ce moment-là je fais tout pour me rendormir.

Romain : La recherche du bivouac. On veut trouver un coin où le bivouac est toléré et où on ne sera pas dérangés ou délogés. Ça nous arrive de demander directement aux locaux. Mais parfois, ça peut durer longtemps avant de trouver un coin tranquille ou une personne pour nous aider.

La phrase que tu dis le plus souvent ?


Manon : « J’ai faim ! »

Romain : « 2 secondes Doudou ! »

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